De manière assez inhabituelle, la cour suprême de justice a ordonné à l'État en fin de semaine dernière d'évaluer le risque encouru par un jeune palestinien en raison de son orientation sexuelle. Le palestinien a demandé la permission de rester en Israël expliquant avoir peur pour sa vie s'il venait à être expulsé.
Il a déclaré au journal israélien Haaretz : "Quand ils m'ont emmené au point de passage, tout le village s'est mis à me poursuivre, en me battant. Ils m'ont presque tué. Je préfère rester en prison plutôt que d'y retourner."
Originaire de Naplouse, il a quitté le domicile familiale à l'âge de 12 ans suite aux violences et mauvais traitements de son père. Il arrive ensuite en Israël et travaille comme prostitué dans Hahashmal Gan Tel-Aviv. Six mois après avoir vécu en Israël, il est retourné dans sa famille à Naplouse.
Cependant, il est arrêté par les services secrets palestiniens qui le soupçonnent de collaborer avec les forces de sécurité israéliennes. Il indique ensuite avoir été emprisonné, torturé jusqu'à ce qu'il admette cette collaboration. Il fut ensuite emprisonné et condamné à mort pour trahison présumée.
L'avocat Yohanna Lerman, avocat dévoué aux causes publiques, lui demande alors d'identifier ses agresseurs publiquement, ce qu'il fait. Suite à cela, et étant alors considéré publiquement comme un collaborateur par les forces israéliennes, il bénéficiera d'autorisations provisoires de séjour en Israël. Il sera alors impliqué dans des actes de violences et de vol.
Suite à cela, Israël a annoncé en novembre que le jeune homme n'était plus considéré comme en situation de danger. De plus, ayant été impliqué dans des actes de violences et de vol en Israël, il représente dès lors une menace pour la sécurité publique.
L'État va donc devoir répondre à la demande de la Cour Suprême à cette demande d'évaluation, qui donnera pour la première fois une position officielle de l'État vis-à-vis des persécutés palestiniens. Cependant, l'État a annoncé que même si l'évaluation s'avérait nécessité la poursuite du droit de séjour du palestinien, "ce constat malheureux ne pourra imposer à l'État d'Israël la responsabilité juridique pour permettre à tous les Palestiniens de ces groupes de vivre dans son territoire".
Une autorité devrait voir le jour faisant autorité pour dans ce genre de décision, afin d'évaluer les menaces et leurs natures sur des individus, pour des raisons qui ne sont pas nécessairement liées à la collaboration, comme une orientation sexuelle.
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